IBAAM

Introduction et diffusion du petit bétail en Afrique : approches moléculaires

Session AAP :

AAP 2017-1

Responsabilité scientifique :

  • Antoine Zazzo

Axes de recherche :

Objets : provenance, chaînes opératoires, pratiques
Paléo-environnements et taphonomie

Partenariat :

Financement :

  • DIM Matériaux anciens et patrimoniaux
  • MNHN

ID projet : IDF-DIM-MAP-2017-1-010

Descriptif :

L’engagement de la domestication, attesté au Proche‐Orient dès 10 000 ans avant notre ère est un tournant dans l’histoire des sociétés humaines. En Afrique, l’absence des ancêtres sauvages du mouton ou de la chèvre laisse supposer que les premiers caprinés domestiques ont été introduits depuis le Proche‐Orient dès le 6e millénaire avant notre ère. Toutefois, les modalités de leur diffusion sur le continent africain sont encore mal connues en raison de l’état souvent très fragmentaire des restes archéologiques et de leur mauvaise conservation biochimique.

Ce projet doctoral vise à documenter la diffusion des premiers éleveurs et du petit bétail de l’Afrique du Nord à l’Afrique australe. Pour aborder cette question, nous proposons d’adopter une approche moléculaire originale combinant les données protéiques et génétiques auxquelles seront associées des datations radiocarbones sur restes osseux et dentaires. Les protocoles d’extraction des protéines de l’os et des dents seront adaptés à leur état de conservation. La combinaison de la paléogénétique et de la paléoprotéomique permettra d’obtenir des informations moléculaires complémentaires sur les premiers caprinés domestiques, la caractérisation des différentes populations, voire des races. Le recours systématique à la datation directe des restes osseux et dentaires par le radiocarbone permettra d’établir une chronologie absolue et de tester les hypothèses concernant les routes de diffusion africaines de l’élevage. L’association forte des données archéologiques et moléculaires permettra ainsi de créer des bases de données illustrant à grande échelle ces processus essentiels à la compréhension de l’évolution des sociétés préhistoriques africaines.

 

Doctorante : Louise Le Meillour

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