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Palette Delaunay

Imagerie chimique multi-échelle de la palette de Robert Delaunay

Responsabilité scientifique :

  • Victor Gonzalez

Axes de recherche :

Altération et conservation
Analyses en toute sécurité
Matériaux d’artistes et matérialité des œuvres
Signal, calcul et statistiques
Usages, archives et réflexivité

Partenariat :

  • Rijksmuseum, Amsterdam

Financement :

  • Paris Region Fellowship Programme (Marie-Curie)
  • Région Ile-de-France

Descriptif :

Le projet « Palette Delaunay » (Région Île-de-France / Commission européenne) vise à sonder la palette du peintre Robert (1885–1941) Delaunay à partir d’œuvres majeures conservées au Musée national d’art moderne et de fonds d’archive de la Bibliothèque Kandinsky, au Centre Pompidou.

Malgré l’importance de l’art de Delaunay, très peu de littérature a été publiée sur la matérialité de sa pratique picturale. Un récent travail de conservation de l’INP a montré qu’il utilisait une palette très étendue, constituée à la fois de pigments « anciens » (tels que le réalgar ou le blanc de plomb) et de matériaux colorants modernes, issus de synthèses industrielles. Des phénomènes d’altération des couches picturales ont également été détectés. Des aspects essentiels des techniques picturales de Delaunay (voies de synthèse, mélanges avec divers liants organiques…) restent donc inconnus. Afin d’assurer une conservation efficace des peintures des Delaunay, il est important de retrouver les liens manquants entre l’origine de leurs matériaux, leur mise en œuvre, leur réactivité et leur évolution dans le temps.

Ce projet vise donc à établir ces liens, à partir d’une procédure analytique fondée sur des techniques d’analyse chimique multi-échelles innovantes. Le projet est constitué en trois phases :

  1. Sonder chimiquement les peintures de Robert Delaunay, suivre son utilisation des pigments en fonction de sa théorie des couleurs, et décrire des phénomènes d’altération potentiels ;
  2. Identifier les marqueurs des différentes voies de synthèse de pigments utilisés au début du XXe siècle ;
  3. Étudier le lien entre l’« histoire chimique » de ces pigments et leur réactivité, leur évolution dans le temps, voire leur dégradation.
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