PatriC14

Développement d’une source gaz pour la datation par la méthode du carbone 14 par SMA de matériaux du Patrimoine Culturel à basse teneur en carbone.

Session AAP :

AAP 2017-2

Responsabilité scientifique :

  • Christophe Moreau
  • Stéphanie Leroy
  • Anne Bouquillon
  • Marc Bormand

Axes de recherche :

Matériaux d’artistes et matérialité des œuvres
Objets : provenance, chaînes opératoires, pratiques

Financement :

  • DIM Matériaux anciens et patrimoniaux
  • LSCE

ID projet : IDF-DIM-MAP-2017-2-006

Descriptif :

La datation par le carbone 14 est une méthode qui permet de dater jusqu’à 50 000 ans les matériaux contenant du carbone organique. Le développement de la technique de datation par Spectrométrie de Masse par Accélérateur de particules (SMA) a permis de diminuer considérablement la quantité de matière nécessaire à la réalisation d’une datation. Cependant, pour les œuvres ou objets archéologiques pauvres en carbone, les quantités de matière à échantillonner restent souvent trop volumineuses pour qu’une datation puisse être envisagée. C’est le cas notamment de certains objets ferreux anciens pour lesquels des études précédentes ont révélé des teneurs très faibles en carbone. C’est aussi le cas d’autres matériaux comme le plâtre et le stuc, matériaux de création sculpturale et architecturale, largement répandus depuis les périodes anciennes de l’Archéologie et de l’Histoire de l’Art. Or, actuellement leur datation repose sur les seuls critères stylistiques, qui font débat pour certains corpus. L’objectif du projet est donc de développer un nouveau dispositif instrumental qui sera implanté sur l’installation ARTEMIS du Laboratoire de Mesure du Carbone 14 (LMC14) dépendant du Laboratoire des sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) et située sur le site du CEA de Saclay (Essonne). Il s’agit de développer une source d’ions permettant l’injection d’échantillons directement sous forme gazeuse, en s’affranchissant de la transformation en graphite solide comme à l’heure actuelle. Cette solution permettra ainsi de réduire considérablement la quantité de carbone nécessaire à la réalisation de la datation par SMA. Les premières applications utilisant l’équipement seront menées en collaboration avec des laboratoires d’archéologie (LAPA), de recherche et restauration des musées de France (C2RMF) et le Musée du Louvre. Le projet PATRIC14 donnera la possibilité de lever les verrous technologiques qui s’opposent à la datation d’échantillons à très faible teneur en carbone. Il permet d’entrevoir des perspectives inédites pour l’histoire de l’Art, l’histoire des techniques et des sociétés anciennes.
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