
SEMALOESS
Analyse sédimentologique et malacologique de la séquence lœssique de Champagne‐sur‐Oise (Val d'Oise)
Responsabilité scientifique :
- Olivier Moine
- Pierre Antoine
Axes méthodologiques :
Champs thématiques :
Secteurs disciplinaires :
Partenariat :
Financement :
- DIM PAMIR
ID projet : IDF-DIM-PAMIR-2025-11-013
Descriptif :
La séquence de lœss de Champagne‐sur‐Oise (95), épaisse de 6 m, repose sur des dépôts fluviatiles correspondant à une basse terrasse de la rive droite de l’Oise dont la partie sommitale limono‐sableuse a été datée, lors d’un sondage en 2015, de la dernière période interglacaire (Eemien) (Alligri et al., 2017, Rapport SDAVO). Par comparaison avec les âges obtenus dans la séquence de référence voisine de Villiers‐Adam (Antoine et al., 2003, Quaternaire), la séquence lœssique sus‐jacente couvrirait un intervalle allant du Début Glaciaire au Pléniglaciaire supérieur weichselien (~110 000 à 17 000 ans). Ce type d’enregistrement, associant terrasse fluviatile et couverture de versant dans un seul et même profil est très rare. Il constitue le seul contexte qui permette d’aborder la question centrale, et encore largement débattue, de l’âge de l’incision dans le substratum responsable de la formation des terrasses fluviatiles étagées par rapport à celui des cycles climatiques (Antoine et al., 2024, Boreas). Cette rupture géomorphologique majeure est matérialisée sur le terrain par le passage brutal (discordance) de milieux fluviatiles (terrasse) à des dépôts de versant (colluvions puis dépôts éoliens) qui signe le déplacement de la vallée puis l’incision de la nouvelle plaine alluviale. L’étude combinée, en continu et à haute résolution de la sédimentologie (5 cm/échantillon) et de la malacologie (10 cm/échantillon) de la séquence lœssique de Champagne‐sur‐Oise a donc pour but de reconstituer l’évolution paléoenvironnementale au cours de la première moitié du Dernier Glaciaire (~110 000 à 40 000 ans) (cf. Limondin‐Lozouet & Gauthier, 2003, Quaternaire). Les deux datations luminescence en cours pour la base de la séquence seront complétées par des datations radiocarbone sur granules de calcite de vers de terre pour la partie supérieure (≤ 40 000 ans). Cette approche fournira un nouveau référentiel pour les phases de transition environnementales et géomorphologiques qui jalonnent cette période comprise entre la fin du Dernier interglaciaire le Dernier Maximum Glaciaire.