Enregistrements biologiques, climatiques et environnementaux anciens
Les fossiles et les roches sont une source inestimable d’informations sur l’histoire de la vie et l’évolution des environnements et climats de la Terre au cours des temps géologiques. Les signatures géochimiques, structurales et isotopiques des matériaux anciens permettent non seulement de faire progresser notre compréhension des débuts du vivant, des mécanismes de l’évolution des espèces et de la dynamique de la biodiversité, mais également d’appréhender les changements climatiques et environnementaux locaux et globaux ainsi que leurs relations avec les écosystèmes et environnements. Cependant, ces proxies paléoclimatiques, paléoenvironnementaux et paléobiologiques ont été altérés par de multiples processus taphonomiques et sont souvent fragmentaires. Il s’agit donc de mieux contraindre les effets de ces processus par la mise en place d’approches expérimentales en parallèle de l’étude approfondie des archives continentales, lacustres, marines, etc. à différentes échelles spatiales et temporelles, y compris sur les périodes les plus récentes, si critiques au regard de l’« anthropisation de l’atmosphère et des environnements ».
Dans ce contexte, l’étude des altérations du patrimoine bâti est essentielle, car elle permet de remonter aux évolutions environnementales (atmosphère locale, polluants) à l’échelle de quelques centaines d’années. Le DIM soutient ainsi des travaux portant sur l’amélioration de la lecture des enregistrements anciens (analyse fine d’échantillons de natures variées, détermination quantitative de leur composition organique/minéralogique, chimique ou isotopique, description statistique d’images 2D et 3D). Et il soutient des recherches permettant de renforcer la robustesse des informations extraites des séquences géologiques et archéologiques, notamment par l’acquisition d’équipements de datation, d’imagerie, de taphonomie expérimentale, de minéralogie et de géochimie.