FABRIC

De la matière première au produit fini : choix des fibres de camélidés des textiles andins préhispaniques

Session AAP :

AAP 2023-4

Responsabilité scientifique :

  • Elise Dufour
  • Séverine Zirah
  • Christine Lorre
  • Nicolas Goepfert
  • Thalia Bajon-Bouzid

Partenariat :

  • Atelier Thalia Bajon-Bouzid

Financement :

  • DIM PAMIR

ID projet : IDF-DIM-PAMIR-2023-4-011

Descriptif :

Les textiles andins préhispaniques sont de véritables œuvres d’art. Ils constituent aussi une source d’information unique sur les sociétés qui les ont produits, leur histoire sociale, culturelle et idéologique. Leur étude est souvent restreinte à la description des motifs et mode de tissage. Or les choix culturels qui ont présidé à l’élaboration et à la finalité des textiles (domestique, funéraire, pouvoir, etc.) concernent également la nature et l’origine de la matière première qui les constitue, et les colorants qui les ont teintés. La connaissance de ces paramètres permettrait également de restituer une part de leur valeur scientifique à des objets entrés en collections patrimoniales sans information attachée. Dans le cadre de FABRIC, le/la post-doctorant/e s’appuiera sur des approches innovantes en paléoprotéomique pour l’étude des fibres de camélidés sud-américains utilisées dans la confection des textiles de la culture Mochica de la côte nord du Pérou (100-850 apr. J.-C.). Après vérification de la qualité de préservation des kératines dans le temps, il/elle déterminera quelles espèces sauvages et/ou domestiques fournissaient les laines. Selon les espèces choisies, les artisans pouvaient disposer de ressources locales ou devaient les obtenir à travers des échanges avec les zones d’altitude. Une alternative est que les textiles étaient importés de la cordillère. Le prélèvement dans les textiles se fera en collaboration avec une restauratrice pour être le moins invasif possible. Les fibres textiles seront comparées avec des matières premières brutes issues de pièces muséales et de toisons d’animaux naturellement momifiés découvertes sur des sites archéologiques. Il/elle participera également à une première expérience d’utilisation de l’imagerie multispectrale de photoluminescence pour proposer une première identification in situ non destructive des colorants. Cette technique devra aussi permettre de reconnaitre l’altération des couleurs originales qui peut avoir des conséquences pour l’interprétation des observations visuelles des motifs.
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