Pratiques patrimoniales et histoires des collections
Le DIM finance des initiatives à même d’encourager la communauté des sciences du patrimoine à adopter une attitude toujours plus réflexive sur ses savoirs, ses pratiques et ses instruments afin de développer, au contact de la sociologie, de l’épistémologie, de l’anthropologie, de l’histoire des collections et de la restauration, la capacité d’explicitation de ses résultats comme le produit de choix et d’interactions, et à les intégrer à la valorisation muséographique des objets patrimoniaux.
Loin d’être seulement nécessaire pour le travail scientifique, la mise en évidence de la complexité du statut de ces objets est encouragée par de nouvelles exigences de la part du public et des institutions elles-mêmes. La réflexion sur la restitution des œuvres spoliées, la problématique des patrimoines en péril et la fermeture des institutions durant la crise sanitaire mondiale ont incité à accroître l’accessibilité numérique aux œuvres et aux documents. L’émotion suscitée par la destruction de vestiges patrimoniaux a engendré une réflexion sur les modalités de reconstruction et sur les impératifs de documentation préventive des collections des musées et du patrimoine mobilier et monumental. Enfin, des restaurations d’œuvres de renommée mondiale font l’objet d’une large médiation, à la fois virtuelle et réelle. Les réponses à ces problématiques patrimoniales sont le fruit de réflexions internationales et interdisciplinaires associant observation et action in situ, recherches théoriques et documentaires ainsi que mise en œuvre d’outils numériques permettant de stocker et de rendre disponible une information complexe et évolutive. Le travail mené dans cet axe permet de développer une réflexion sur les processus de patrimonialisation, en particulier sur la conservation et la visualisation des données, essentielles pour une valorisation durable des objets patrimoniaux et du travail scientifique qui les éclaire et les protège.